Scrolling, scrolling, scrolling

Vous aussi, ces temps, vous n’arrivez pas à vous détacher de votre portable? J’ai testé quelques idées décomposées en 6 étapes pour être plus consciente du phénomène.

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Étape 1, la base de toute chose: On se pardonne. 🙌

Savoir se pardonner quand on voit qu’on tombe dans des travers de facilité (scrolling, désir d’achat compulsif). Et juste se rendre compte de ce qu’on fait. Poser son téléphone, inspirer, expirer, tourner son téléphone à l’envers, inspirer, expirer, étape ultime, le cacher un moment.

Tentez de ressentir les émotions qui vous immergent lorsque vous scrollez. Pour moi en ce moment c’est la volonté de fuir l’incertain et de combler le manque.

Étape 2, la plus difficile: On se fait face. 👁

Essayer de comprendre la raison de ce geste compulsif.

Me remplir de quoi? Perdre du temps, pourquoi?

Je scrolle parce que je ne veux pas penser que j’ai peur de ce que me réserve l’avenir, surtout dans cette situation sanitaire sans précédent. Vais-je réussir à assurer mon niveau de vie? Encore combien de temps? Vais-je réussir à retrouver un job? Suis-je éligible? (Évidement) Est-ce que je vaux la peine? (Et comment!)

Alors forcément on est submergé par des inquiétudes et le trop plein de pensées nous pousse à fuir d’une manière ou d’une autre. Le geste du scrolling est une fuite. Tout comme le zapping. On pense que quelque chose de nouveau va arriver, on espère: une bonne nouvelle, un message d’un ami, un programme agréable. On passe des heures sur Instagram ou sur des sites d’informations.

Mais c’est on ne peut plus normal car on attend à la fois une récompense qui ne vient pas et d’un autre côté, on ne veut pas croire (que ça ne va pas venir). Et comme on manque de confiance (en soi, en l’avenir, en les autres – etc) on comble sa culpabilité à ne pas vouloir faire face à ces soucis ou son incapacité à y faire face par ces techniques de fuites et on s’en veut inconsciemment encore plus.

Étape 3, la plus bienveillante: On s’aime. 💖

Félicitez-vous, faites-vous un câlin, tapez-vous sur l’épaule (si si faites-le maintenant), non vous n’allez pas avoir l’air ridicule, j’attends. Souriez-vous. Bravo, personne d’autre ne peut le faire pour vous, même si vous en avez besoin.

S’apprécier n’est pas quelque chose de facile. J’ai lu quelque part cette idée de faire une liste de ces réussites. Ce que vous avez réussi, dans vos anciennes expériences, au travail, chez vous, qui ne vous appartient qu’à vous.

Commencez par trouver 5 réussites. Si vous avez tendance à douter, c’est pas ce qu’il y a de plus simple.

Je sais que vous n’avez pas trouvé la molécule qui va guérir le Covid, mais repenser à l’augmentation que vous avez eu, repensez à ce plat que tout le monde adore quand vous le faites, repensez à cette fois où vous avez couru plus que vous n’aurez cru, et déjà que vous avez appris à courir (moi j’y arrive pas), etc. Ce sont vos réussites et elles vous appartiennent.

Votre liste est faite? La prochaine fois que vous doutez, lisez-la, souriez-vous, faites-vous une tape sur l’épaule. Et la prochaine fois que vous scrollez peut-être aussi.

Étape 4, la plus relaxante: On fait une pause. 👳‍♀️👳

On inspire, on expire. On se fait face en récapitulant les points précédents et en étant bienveillant avec soi, on se félicite d’avoir fait les 3 premières techniques – il faut du courage et de la volonté. On se tourne vers l’avenir en étant conscient du présent et du passé.

Dans des temps aussi incertains, être bienveillant avec soi se reflète sur les autres à force car nous pour les tolérons et/ou les aimons mieux.

Et durant ces moments, ne pensez pas à votre liste de courses, au repas à faire (sauf si vous êtes en train de cuisiner pour le plaisir 😉), au ménage que vous n’avez pas fait ou aux devoirs des enfants. Pensez à vous.

Étape 5: la plus motivée: On passe à l’action! 💪

Maintenant que vous savez que vous avez de la valeur, que vous comprenez ou appréhendez les raisons de votre scrolling, truquez votre cerveau. Oui, oui, vous m’avez bien lu. Quand on veut en finir avec une mauvaise habitude, il faut souvent la remplacer par une autre pour éviter d’autres compulsions. Avec conscience.

J’ai tenté plusieurs trucs pour me distancer du scrolling et de l’envie d’achat non nécessaire. Lire, mais lire lorsqu’on n’est pas concentré et fragile, c’est vite lassant. Apprendre, pareil. Notre crâne sature vite. Pourtant la clé est là, voir qu’on est capable de. Comprenez que se faire virer, licencier quelque soit le terme n’est pas un coup fatal du destin, mais l’occasion de rebondir et de faire ce qu’on aime (remplacez par ce qui vous arrive).

La plus simple des méthodes de concentration? la méthode « pomodoro » 🍅. C’est super facile, on met le minuteur sur 25 minutes, et pendant ce temps on fait ce qu’on s’est dit (des cours, des offres d’emploi, la rédaction du KeyNote pour demain, la vaisselle) et on s’y tient.

Étape 6: on accepte de recommencer 👍

Vous allez retomber dans vos travers, vous allez recommencer à scroller. C’est inévitable. Mais ne voyez pas une fatalité, ne vous flagellez pas, ça ne sert à rien.

Les pros de la méditation disent que quand on médite on a forcément des pensées qui viennent et auxquelles on s’accroche. C’est vrai, sans s’en rendre compte, on les suit, alors qu’on devrait pas. Alors on en revient à la respiration, et on recommence simplement à s’en distancer. Ha tu es la petite pensée, c’est bien, salut, j’inspire, j’expire, tu pars, quelque chose d’autre t’as remplacé. C’est pareil avec les habitudes de fuite, comme le scrolling. On « replonge » assez vite.

Et bien, simplement on s’en aperçoit. Et on peut aussi accepter de le faire en pleine conscience. Je suis en train de scroller. Je remplis mon panier de choses inutiles. Est-ce que j’en ai envie ou besoin? Est-ce que le faire me fait du bien. Si la réponse est oui. Faites-le mais faites-le en toute conscience. Voilà la grande différence avec l’étape 1. Vous avez mis le doigt sur l’engrenage et vous en avez conscience. A vous de reprendre une ou deux étapes de ce topic ou de faire ce qui vous plaît, en connaissance désormais de chose.

Et si vous constatez que vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à en demander à vos proches ou à des spécialistes qui pourront vous guider et vous accompagner dans votre démarche. Il n’y a rien de mal à se faire aider, c’est au contraire une force de savoir qu’on a besoin de soutien.

Sur ce j’ai reçu une notification sur mon mobile, je vais y jeter un œil 😊